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Enfant, Barbapapa a été une de mes séries favorites, elle m'a donné une belle vision du monde, même si celui-ci est parfois cruel.
Co-auteur de la série mythique des Barbapapa avec sa femme Annette Tison, Talus Taylor est décédé le 19 février dernier. Attristé par cette nouvelle, je voulais faire un article à ce sujet, mais j'ai eu la flemme. Aussi, presque trois mois après, je me décide enfin à écrire, car pour ceux qui le penseraient, les Barbapapa n'est pas une simple série de divertissement pour les enfants. La série mérite une attention particulière, et une chose est sûre, c'est pour moi le meilleur hommage que je puisse faire au talentueux auteur disparu.
Pour le pitch, volontairement réducteur, les Barbapapa sont une famille de 7 gentils monstres, capables de se transformer en divers objets ou animaux de part leur maléabilité : court, long, carré… Vous connaissez.
A travers cette transformation élastique, qui de prime abord peut juste sembler ludique, les auteurs montrent aussi en second plan qu'il est possible de se transformer soi, pour aider les autres, et particulièrement ceux qui sont en difficulté ou dans le besoin.
Se transformer en quelque chose de différent, c'est aussi lutter contre l'indifférence, Barbapapa montre ainsi que la différence est une richesse.
Guidés par le sens de la justice, les Barbapapa enseignent aux enfants avec des exemples simples, le courage, la générosité, la solidarité, dans une volonté d'aider ceux en difficulté, sujet qui nous touche toutes et tous, mortels que nous sommes. Talus Taylor pourrait nous en parler de là-haut. Allo Talus ?
Cette difficulté peut être liée à un phénomène naturel, ou pire encore, à une activité humaine.
L'humain qui par essence lui aussi transforme les choses, mais qui ne se projette pas assez loin quand il le fait (par ignorance, inconscience, lâcheté, cupidité, ou encore égoïsme) entraîne toutes les espèces confondues dans un malheur certain. Barbapapa y remédie joyeusement.
Même si elle n'est pas dans la même tonalité que les Watoo Watoo ou encore les Shadock, les Barbapapa est aussi une série sociétale, philosophique et écologique.
Dans une société ou liker sur facebook est devenu plus facile que de dire je t'aime aux autres et ou l'ultra-libéralisme pousse la planète dans un chaos presque inévitable, il est urgent qu'un Barbapapa devienne président pour montrer l'exemple aux autres.
Vous savez ce qu'il vous reste à faire pour 2017.
Le nouveau film d'Alain Gagnol et Jean-loup Felicioli, Phantom Boy (Insaisissable, dont Jacques-Rémy girerd nous avait dit quelques mots en février 2014) sortira le 14 octobre... mais sera projeté en avant-première à Annecy le 19 juin 20h30, avis aux accrédités!!!
En attendant une bande-annonce vient d'être mise en ligne, on y retrouve les palettes douces propres au studio Folimage, les contorsionnements fluides que les auteurs affectionnent depuis leur premier court (L'Egoïste, 1996), et l'on y entraperçoit un film fantastique de dissociation que le studio Folimage a pris soin de situer à New-York dans un souci de stratégie internationale.
Il me semble me rappeler avoir lu (ou entendu?) que le film avait d'abord été conçu en direction d'un public adulte, et avait dû être adapté au public familial pour pouvoir être financé, mais je n'arrive pas à trouver une source où vérifier mes dires. Le studio l'annonce comme un "polar pour enfant" (dans la lignée de "Une Vie de Chat").
Comme Derailed en son temps, voici une leçon d'efficacité donnée par Yon Hui Lee avec son film de fin d'étude à Calarts.
Dodoba raconte une histoire d'amitié dans un univers de batraciens ninjas/sorciers. En six minutes on a tout compris : c'est d'une simplicité évidente en design, animation, mise en scène... M'est avis que ce garçon ira loin.
Hors compétition à Annecy l'an dernier, en compétition pour les Oscars, nominé et primé partout dans le monde, voici le fameux Dam Keeper, court métrage bien pensant et bien pensé réalisé par Robert Kondo et Daisuke Tsutsumi, deux experts de la win.
Enfin visible en ligne en intégralité en VOD sur vimeo (pour 3$), on pourra apprécier les qualités de ce film de 18 mn qui raconte l'histoire d'un cochonou brutalisé alors que merde quoi, il est super utile pour tout le monde vous vous rendez pas compte !
Je suis juste un peu étonné par ce moulin considéré comme un super ventilateur, ou alors j'ai pas bien compris... Mais bon, c'est pour les enfants, hein.
Brillament animé, tout en retenue, parfois un peu niais il faut bien l'avouer, le film est surtout une belle leçon de lumière et de couleur, ressemblant presque par moment à un color-key, ces vignettes de pré-production indicatrices des couleurs d'un film en projet.
Suite de Megalizer I, ce nouvel opus est comme le premier une suite sans narration de personnages dansants qui se déforment, mutente et se transforment. Comme le premier c'est un exercice d'animateur onaniste dont l'intérêt se limite à la fascination que ce genre de film entraîne chez le spectateur, souvent animateur lui-même.
On peut à la limite y trouver une filiation avec les films de dessins de mouvements comme le définissait McLaren. Des formes colorées qui shakent leur booty sur une musique qu'on oubliera aussi vite qu'on l'a entendue. C'est joli et ça se laisse voir mais c'est vrai qu'après les films sur Chauvet, ça sonne un peu creux.
C'est un très chouette projet porté par ARTE et par Folimage : une série de très courts films d'animation en hommage aux peintures rupestres de la Grotte Chauvet, et à l'occasion de l'ouverture de la réplique de celle ci, il faut dire qu'ils sont géographiquement voisins, de Valence à Pont d'Arc en Ardèche
On aurait pu craindre des pochades à base de bonshommes poilus. Mais ce serait mal connaître les 15 auteurs qui ont participé - pour n'en citer que quelques uns : Benoît Chieux, Emilie Sangelin, Hefang Wei, Christophe Gautry ou encore Pierre Luc Granjon...
D'après le site de Folimage les auteurs auraient eu la possibilité de visiter l'original... je préfère ne pas y croire, car sinon, je n'ai plus qu'à aller me pendre de jalousie...
Les cinq premiers sont ici, les cinq suivants là, et les derniers sont à venir.
Merci à Nico L. pour l'info.
41 ans après son invention par le hongrois Ernõ Rubik, le Rubik's cube, fameux casse-tête qui a connu son apogée dans les années 80, séduit toujours.
1296, dont 961 résolus, c'est le nombre de mini cubes qu'il aura fallu au brésilien Joe Penna pour faire son film d'animation de 1 mn 30.
Si son scénario n'est pas exceptionnel, le film brille par une réalisation originale. L'animation est fluide, efficace, et quant à la bande-son, elle est tout à fait adaptée au sujet à la croisée entre un vieux jeux vidéo des années 80 et un canevas de vieille mémé futuriste (le canevas, pas la mémé).
Chapeau bas à Joe et à son équipe !
Amoureux de la culture, créateurs d'animation ou non, cela nous concerne tous.Le droit d'auteur, on en parle tout le temps mais est-ce que l'on sait ce que c'est? d'où il vient? Adrien Defoort nous épargne les manuels de droit et d'histoire. Et c'est bien urbain ! Et drôle en plus ! Une heure qui vaut le coup.
Pourquoi a t-on créé le droit d'auteur?
À ses fondements le droit d'auteur a été pensé pour rémunérer les auteurs de la création de leurs "œuvres de l'esprit" et les encourager à en produire de nouvelles. Mais celui ci a tellement été étiré à outrance, pour des raisons obscurément vénales, qu'il est peut être temps de le repenser... Car ce droit en plus de marcher sur la tête (voir la conférence), emprisonne aujourd'hui l’œuvre, et l’empêche de se diffuser comme elle devrait, au delà de la question de rémunération de l'auteur, qui soit dit en passant n'est pas vraiment réglée !
En bonus et pour poursuivre la réflexion, le très court, très efficace de Nina Paley
Copying is not Theft / Copier ce n'est pas voler
/!\ ça risque de vous rester dans la tête, vous êtes prévenu !
Série de 10 x 26mn, les grandes Grandes Vacances est produite chez les Armateurs et Blue Spirit Productions. S'appuyant sur des anecdotes réelles, la série s'attarde sur les souvenirs d'enfants pendant la drôle de guerre.
Je m'interroge sur la production de ce genre de série en plein centenaire de la première guerre et des 500 ans de la bataille de Marignan mais après tout, le petit coté "Jeux interdits" ne semble pas déplaisant.
Servie par les designs si reconnaissables d'Émile Bravo, la série, réalisée par Paul Leluc a été sélectionnée en compétition cette année à Annecy et devrait commencer sa diffusion le 20 avril à 9h40 sur France 3 et aujourd'hui sur l'appli Ludo.
La page facebook ?
Un nouvel outil assez prévisible voit le jour dans la gamme adobe : Character Animator, un logiciel qui permet l'animation de visages de personnages en liaison avec la figure d'une personne filmée par caméra.
Sorte de marionnette couplée à la motion capture, l'outil devrait permettre de simplifier les laborieuses opérations de lipsync et d'animations faciales, en popularisant la performance capture avec comme conséquence probable une uniformisation des rendus.
Le logiciel pourra se lancer directement depuis After Effects.
On en avait entendu parler : le court métrage Pixels de Patrick Jean, qui avait émoustillé la toile en 2010, devait faire l'objet d'une adaptation en long métrage. Ce qui - je dois avouer - me plongeais dans des abîmes de perplexité : comment adapter en une longue histoire une petite blagounette pleine de fanservice retro-gaming ?
Mais enfin c'est simple : les extraterrestres bien sur ! Ils auront récupéré des références à nos vieux jeux vidéos grace à un vol spatial des années 1980 et nous envahissent en pensant trouver sur terre ces technologies toutes pixellisées... D'où la necessité pour l'armée de recruter des as du jeu vidéo - comme dans l'épisode 3 de la quatrième saison de Futurama, tiens ?
Voici donc la bande annonce du film, annoncé en août 2015, avec - non ? si ! - Chris Columbus aux commandes et le clown Adam Sandler en star... et une référence à Iwatani, créateur de Pacman en guest star pou run budget global estimé à plus de 110 millions de $.
On me pardonnera cette référence à du live blockbuster fourré de FX, mais c'est évidemment pour faire mousser le machin.
Voici venir une nouvelle franchise en provenance de chez Level5, les créateurs du professeur Layton ou d'Inazuma eleven. Snack World est un concept crossmédia de jeu avec notamment un épisode sur 3DS avec des déclinaisons attendues en série d'animation, films et autres goodies.
Pas grand chose à dire mais le trailer de lancement, véritable petit court métrage, est une petite japonité bien mignone, en CGi avec un petit look stopmo pas vilain et qui fait quand même huit minutes...
Le cinéma d'animation ça n'est pas que le dessin animé et des fois, ça n'est même pas du cinéma. Faisons donc un petit tour de l'animation de volumes avec son histoire récente.
On peut noter d'ores et déjà que l'animation d'objet s'est développée dès les prémices de ce qui sera le cinéma. Phénakistiscopes, praxinoscopes et zootropes sont des inventions qui datent d'il y a deux siècles et qui associaient un mouvement, souvent rotatif avec un obturateur naturel (des fentes, des miroirs) qui vont fixer le mouvement continu et permettre la recréation d'un mouvement.
Quantité de ces bandes, cylindres et disques relèvent déjà de créations fabuleuses d'inventivité. Et dès le départ, le principe est associé au volume, comme en témoigne ce zootrope décomposant le vol d'un oiseau réalisé par Etienne Jules Marey lui-même, fameux chronophotographe du 19e siècle.
Si ces inventions optiques tombent rapidement dans le domaine du jouet, des plasticiens se les réaproprient au 20e avec des principes de sculptures cinétiques.
Est-il besoin de rappeler que Len Lye, pionnier néo-zélandais du cinéma sans caméra, a partagé sa carrière entre le film et la sculpture avec d'étonnants systèmes de lames metalliques vibrantes et ondulantes.
Sans parler des œuvres cinétiques de Duchamp, des mobiles de Calder ou de l'œuvre de Tinguely, on peut essayer de passer en revue les plasticiens qui ont tenté des effets narratifs ou animés, exploitant la persistance rétinienne.
Carrousel et stroboscopes
Commençons par l'américain né à Chicago, Gregory Barsamian qui réalise de grandes installations cylindriques sur lesquelles sont fixées des sculptures et modelages parfois colorés. Mises en mouvement dans des salles obscures, ces sculptures sont éclairées par de puissants stroboscopes qui permettent de fixer l'animation. Difficile de rendre compte de l'effet par vidéo interposée, ces sculptures cinétiques ont souvent la particularité de nécessiter l'expérience in-situ. Le site du plasticien.
On retrouve cet effet avec des installations plus modestes - mais tout aussi convaincantes - du réalisateur plasticien français Samuel Yal avec des céramiques et modelages animés.
Dans la même idée, Peter Hudson réalise des zootropes monumentaux, installations plutot extérieures de par leurs dimensions. Le public est parfois invité à actionner les installations qui nécessitent l'obscurité de la nuit pour se révéler. Le Charon, immense roues où sont fixés des squelettes, est une de ses notables réalisations. Le site dédié aux créations d'Hudson.
Le principe a été repris par les grands studios dans des dispositifs évènementiels, comme les Studios Ghibli ou Pixar qui proposent de grands zootropes à leurs expositions respectives, éclairés par stroboscopes. Un principe qui fait des émules.
imprimantes 4D
On peut évoquer encore un américain dont on a quelquefois parlé ici, Eric Dyer, qui avait réalisé des zootropes sur roues de vélo avec des papiers découpés en 2006 (Copenhagen Cycles). Il a également été un des premiers à utiliser les nouvelles techniques des imprimantes 3D pour produire des zootropes en volume, avec son Bellows March, armée de concertinas colorés en marche, débuté en 2009, .
Ce sont probablement les volumes imprimés de John Edmark, utilisant les structures fractales ou la suite de Fibonacci, s'inspirant de structures végétales qui ont été beaucoup vue sur internet ces dernières mois et qui ont inspirées cet article. La démonstration qu'il fait sur un artichaut ou un cactus sont assez éloquentes...
Ses sculptures sont simplement fascinantes, élégantes, fines, pulsantes et mobiles telles qu'on a du mal à imaginer comment elles peuvent être produites, associant le volume et le temps dans des installations en quatre dimensions...
On peut évoquer aussi l'installation Men at Work de Julien Maire dans son exposition Relief , une série d'impressions 3D fixées sur bandes dont la silhouette est projettée mais semble-t-il pas assez vite pour que l'effet de mouvement soit fluide.
Phonotropes
Ce principe des modestes (dans leurs dimensions) installations rotatives est un courant assez récent, lié au recyclage des platines vinyles, occasionnant la création d'un néologisme : le phonotrope, «la voix qui tourne», contraction de zootrope et phonographe.
Le spécialiste en la matière est Jim Le Fevre, un réalisateur anglais qui a théorisé et développé la pratique de ces animations sur disques. Le principe a beau être simple, il faut jongler avec les fréquences, vitesses de rotation et synchoniser ça avec le mode de prise de vue pour que l'effet soit saisissant. Les expérimentations visibles sur le site de Le Fevre sont assez efficientes et encouragent à l'expérimentation. Le problème reste toujours de trouver l'obturateur, simple quand la rotation est synchrone avec la fréquence de la caméra mais en vrai, quand l'objet tourne devant vos yeux, ce que vous voyez n'est rien d'autre qu'une roue floutée.
Le blog phonotropia recense une belle collection de ces expérimentations.
Alimations
D'où la nécessité de s'adjoindre les compétences de techniciens comme l'a fait Alexandre Dubosc avec ses StroBeaux-gateaux ou Caketrope, explorant son fil de l'alimation, animations avec aliments, le gateau et sa forme circulaire se prêtant bien à la chose.
Ses gateaux ont fait sensation au salon du chocolat l'an dernier, réalisés avec des pâtissiers et l'aide d'Alexandre Noyer à la technique, mais difficile au public de capturer l'effet avec un téléphone portable puisqu'il nécessitait un petit cabinet noir, un plateau rotatif et des électroaimants qui synchonisaient un flash à la fréquence de l'animation du décors alimentaire.
Un concept qui ne demande qu'à se développer et trouver des applications pratiques et grand-public.
tour de main
Dans la série des choses qui tournent on trouve également le tour du potier ou du céramiste. Il semblerait même que ça soit une des plus anciennes formes d'animation sur objet si on en croit cet article du blog Dess(e)ins animés à propos d'un vase iranien datant de deux millénaires avant Jésus Christ.
S'il parait peu pratique d'éjecter ses céréales sur la table à force de faire tourner son bol pour voir le motif s'animer, on peut voir diverses expériences assez intéressantes, toujours avec Jim Le Fevre et le potier Al Johnstone.
Ou encore cette étonnante vidéo dénichée par Musecyan où on voit le céramiste russe Mikhail Sadovnikov produire des motifs rotatifs en direct sur un disque de glaise humide.
Geotrope
Pour finir, on retrouve Eric Dyer avec une dernière application du principe mais avec un changement d'échelle conséquent puisque son motif mesure 28 mètres de diamètre et nécessite un drone pour le filmer, une sorte d'installation de LandArt cinétique qu'il intitule geotrope. Bon... le fait que ça soit aussi le nom d'un champignon n'y fait pas grand chose, il faut bien trouver une parentée avec les -tropes et autres -scopes historiques. Un making-of est visible sur vimeo et le film finalisé aussi.
Peut-être qu'on arrivera à appliquer l'effet à l'échelle planétaire? Après tout ce ne sont jamais que des volumes qui tournent, reste à trouver l'obturateur...
Signalons enfin à Annecy cette année le film Sillon 672 de Bastien Dupriez, un phonotrope kaleidoscopique en compétition court métrage, en espérant qu'il y ait un jour une exposition qui fasse un peu le tour de ces installations tournantes, ça aurait de la gueule...
[merci à tous les contributeurs du sujet sur le forum pour les exemples et découvertes, c'est aussi à ça que ça sert...]
Ça ressemble presqu'à un gag tellement le truc est bête, mais c'est bien un jeu vidéo d'action plateforme qui débarque sur PC et consoles last gen cet été, produit par SEGA et réalisé par le sudio japonais Game Freak : Tembo the badass elephant.
Imaginez un mix de rambo et de dumbo et vous avez un peu l'affaire. Les vidéos qui circulent pour le moment sont assez chouettes à regarder. Ce qui n'augure pas forcément d'un bon jeu mais au moins les animations, les designs et surtout le concept crétin devraient éveiller un minimum d'attention.
Le chanteur Belge filiforme et retraité Stromae s'est assuré - comme en son temps les Daft Punk et Leiji Matsumoto - le services d'un clipeur de luxe en la personne de Sylvain Chomet.
Illustrant Carmen, la chanson qui reprend l'air de Bizet l'amour est un oiseau rebelle, le clip est une féroce charge contre les réseaux sociaux et leur vacuité, tout comme la chanson qu'il illustre évidemment.
Ça fait un peu le jeune homme et l'oiseau bleu, respawn de la vieille dame et les pigeons, même aspect cyclique, même obsession de la nourriture et de l'obésité. Une belle réalisation à voir en ligne malgré un cadre noir assez vilain sur la vidéo YouTube.
Teaser énigmatique autant qu'étonnant, ce reboot de l'Astro Boy de Tezuka par les français de Caribara laisse réveur. On soulève le sourcil, interrogateur, puis on le laisse retomber en se disant à quoi bon ?
Mais s'il y a des gens pour financer, puis pour regarder, hein...
La seconde saison des Kassos est en diffusion sur YouTube. Toujours produite par Canal, toujours aussi féroce, toujours inégale mais Ô combien réjouissante avec son acting bien senti et son vocabulaire choisi. On y trouve de nouveaux personnages comme le petit prince, Charlie ou la petite sirène.
Mischief, c'est le nom d'un logiciel pour dessiner, croquer et qui en plus est gratuit. Bon, jusque là, vous me direz chère madame, rien d'exceptionnel. Et pourtant, cher monsieur, il est.
Prenant en compte la pression du stylet si on utilise une tablette, et ce de manière précise et fluide, le logiciel très léger, utilisant une technique d'image vectorielle et de voxel, nous donne la possibilité de zoomer ou dézoomer à l'infini sur notre dessin. Mieux encore, il nous propose la possibilité de dessiner sur une feuille infinie elle aussi, ce qui nous permet, si on très patient de faire un dessin infini, mais dans ce cas il faut là aussi un ordinateur infini. C'est pas incroyable ça ?
Le logiciel est disponible sur Mac et Windows.
Le fameux studio de stop-motion bristolien est sur les docks, à Paris.
Art ludique-le musée, à eu la bonne idée après avoir exposé Pixar, Marvel et Ghibli, d'exposer Aardman en étroite collaboration avec les créateurs et les réalisateurs du studio. L'expo a ouvert ses portes vendredi dernier et durera jusqu'au 30 août 2015. Au menu, 60 courts et moyens métrages, 350 dessins, persos, layouts, aquarelles, 50 décors et personnages originaux, et même quelques carnets de croquis de Nick Park, alors qu'il était encore étudiant.
Le réalisateur Gil Alkabetz vient de mettre en ligne plusieurs de ses courts-métrages.
On retrouvera ainsi avec bonheur "Rubicon", qui avait gagné le prix Mike Gribble du meilleur film humoristique à Annecy 98, divagation philosophique et graphique autour d'une célèbre énigme...
... mais aussi "Swamp", un de ses premiers films (1994), et de ceux qui tiennent pour moi lieu d'exceptions dans la règle les-films-métaphores-tu-dédaigneras*, parce que c'est tellement bien animé, bruité, cadré... que c'est loin du film à message, et d'ailleurs c'est un film culte, en tout cas un grand classique.
Moins connus, son film de fin d'études Bitzbutz et Yankale (1996), sont deux films en noir et blanc qui jouent sur le rapport fond/forme, Bitzbutz ayant été animé sous caméra, à la pâte à modeler sur verre, tandis que Yankale, 8 minutes, narre en voix-off (attention, english required) les affres d'une sorte de Bartleby qui un jour ne veut plus travailler.
Mais depuis plusieurs années, une idée fixe taraude le réalisateur, une idée qui tient en peu de mots: faire un film avec le moins d'images possibles. Cette quête, commencée dans Travel to China (2002), a trouvé un accomplissement dans "The Da Vinci Time Code" (2009), où Alkabetz avec malice a "embauché" le dessinateur Léonard de Vinci... rien que ça.
Elle ressurgit dans "1+1" (2013, 15 minutes), que le musicien Michael Dempsey, auteur aussi du mixage, qualifie de "thriller psychiatrique". Interpelé sur son minimalisme, Gil Alkabetz dit en plaisantant que c'est un film infinitésimal... certaines trouvailles graphiques de Yankale (l'homme-croix) sont réutilisées, et le monoloque, lu par Steven Blakeley, est une progression dans la folie, en sept tableaux, chacun n'utilisant qu'une image. Minimalisme (ou infini-tésimal-isme?) à rapprocher des derniers Phil Mulloy ou de The Flicker Film de Mac Laren (1961).
*Bréviaire de l'Animophile averti(e), verset 4