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# 3024

Tante Hilda!

écrit par Marie Paccou, le 17/02/2014

Mercredi dernier, le dernier long-métrage de Folimage est sorti en salles. Co-réalisé par Jacques-Rémy Girerd et Benoit Chieux, en 2D dessinée au stylo, quand la mode est au relief, le film essaie de se faire une place dans une semaine plutôt bien remplie en termes de sorties pour enfants.

Personnellement, comme je l'ai déjà dit, j'ai été très heureusement surprise par Tante Hilda! même si la polémique très binaire sur les OGM et les quelques critiques négatives sur le forum auraient pu m'en détourner. Des personnages attachants, notamment le savant Michael, beaucoup de subtilité dans les compositions, et l'animation à la pose-clé se justifie parfaitement... je retiens aussi quelques surprenants moments, d'effets propres à l'animation, quand une réplique prend corps (une moustache qui pousse sur le nez) ou vers le dénouement, quand tout se fige sauf l'héroïne.

Monsieur Girerd a répondu brièvement à (presque) toutes mes questions. Merci à lui!

- Jacques-Rémy, je sais que tu as été dans l'enseignement dans une première vie, bien avant de lancer l'aventure Folimage. Comment es-tu venu à l'animation?

Etudes aux beaux-arts et enseignement pour payer mes études m’ont conduit à l’animation. La littérature au cinéma. Le hasard a fait le reste.

- Tu as signé plusieurs long-métrages d'animation 2D (La Prophétie des Grenouilles, Mia et le Migou, et aujourd'hui co-signé avec Benoit Chieux Tante Hilda!), tous en animation 2D, et pourtant tu as fait tes premiers films en pâte à modeler. C'est un cas un peu à part, car en animation nombreux sont les réalisateurs qui ont commencé par dessiner. Est-ce que tu utilises le croquis, dans l'écriture, ou pour dialoguer avec ton équipe? Comment t'y prends-tu?

Pour mes derniers films, ceux cités, j’ai toujours travaillé avec un graphiste, bien meilleur que moi. La parole et les mots sont devenus mes principaux moyens de communication.


- Le studio Folimage est installé dans une petite ville, et beaucoup d'animateurs du studio habitent à la campagne, à mon avis cela n'est pas étranger à la thématique de Tante Hilda! Pourtant, si le film souhaitait certainement provoquer un débat, il me semble qu'il a été aussi dépassé par la polémique, à laquelle tu as toi-même participé en répondant au site Atlantico... regrettes-tu cette lecture politique du film?

Non je ne regrette rien. Un film comme Tante Hilda! qui pose des problèmes d’ordre politique doit assumer. Je ne mets pas mon poing dans ma poche. C’était inévitable et peut être c’est tant mieux. Toutefois le film reste une comédie.

- Sur le forum, nous nous sommes interrogés sur la date de sortie. Certains ont vu le film en avant-première à Annecy, pourquoi sortir le film si tard?

C’est le choix du distributeur que nous avons accepté un peu à contre cœur. Nous aurions préféré la période de Noël initialement prévue.

NB: le distributeur est SND.

- Le film a-t-il été réalisé entièrement au studio Folimage?

En très grande partie. Une part de l’animation et des décors a été faite au Luxembourg par un studio européen.

- J'ai trouvé les voix très justes dans Tante Hilda! Je dois avouer que dans La Prophétie des Grenouilles, elles m'avaient souvent paru plaquées, décalées par rapport aux personnages, trop appuyées, parfois surjouées, alors que le graphisme était sobre. Meilleure direction d'acteurs, ou graphisme plus en accord avec la personnalité des comédiens? Dans quel aller-retour s'est passé le travail, entre le casting des voix et la création graphique par Benoit Chieux?

L’existence des personnages se joue dans une partie à trois, les dialogues, le dessin et la voix. Il faut beaucoup travailler pour arriver à harmoniser ces trois facteurs afin que se dégage une unité et une pertinence. C’est aussi de cette façon qu’on s’attache fort aux personnages.

- L'animation assez heurtée peut choquer, moi elle m'a paru audacieuse. Les choix artistiques étant souvent imbriqués avec des choix économiques, ce parti-pris était-il présent dès l'origine, ou bien le sacrifice des intervalles a-t-il été guidé par le budget?

Non pas du tout c’est un choix artistique revendiqué et assumé. Benoit Chieux voulait que le dessin soit très en avant. Nous avons donné des stylos bille aux animateurs pour éviter tout gommage. Cette technique oblige à être juste du premier coup. Cette contrainte est devenue un vrai plaisir à la longue.

- Est-ce que ce n'était pas un peu risqué de prendre une héroïne plutôt mûre, dans un film pour enfants (en scannant ma mémoire, je ne vois pas d'autres exemples)? Pourquoi l'héroïne s'appelle-t-elle Tante Hilda?

Tante Hilda, drôle de qualificatif pour cette héroïne qui, dans le film, n’a aucun lien avec les supposés enfants de ses frères ou sœurs, eux-mêmes parfaitement absents du scénario. Je m’explique. À l’origine, j’avais collé deux petits morveux dans les jupons de ma belle rousse : Tim et Tom, ses neveux. Hélas, je n’ai pas réussi à tirer grand avantage de cette fantaisie plutôt conventionnelle. L’insuffisance scénaristique de ces chérubins-prétextes m’a conduit à les abandonner purement et simplement, comme de vulgaires petits poucets. Qu’on me pardonne ! Mais, sept ans plus tard, ce crime odieux et misérable m’anime encore d’une joie libératrice incommensurable. Réaliser un film sans enfants, quel bonheur !

Une fois les deux intrus expédiés dans les limbes, le substantif indûment accolé au prénom de la prétendue tantine aurait dû disparaître, bien sûr, et le film s’intituler tout bonnement Hilda ! Sauf qu’on ne joue pas impunément avec les lois du cinéma et encore moins avec l’état civil des vedettes. Amputée de son attribut généalogique, Hilda n’était plus la même. Pire ! Elle devenait une étrangère. De surcroît, la musicalité de ces mots "Tante Hilda", tendres et savoureux, lui collait à la peau avec infiniment plus de vérité ! Au nom de quoi allais-je donc lui retirer ce qui constituait déjà un trait structurant de son pedigree ?

Abandonné à ma rêverie patrimoniale, j’ai réalisé que cette Tante n’était pas celle de Tim et de Tom, mais celle de chacun de nous, qu’on soit jeune spectateur ou vieux routard des salles obscures : une tata idéale ! Sympa, généreuse, un peu loufoque, certes, mais pas plus que Mon oncle de Jacques Tatie. À l’instar de Tante Léonie, Oncle Donald, Tata Yoyo ou n’importe quel Tonton flingueur, Tante Hilda reste ouverte à toutes les propositions familiales. Elle est libre de nous accepter comme neveu ou nièce à condition que nous en soyons dignes : une charmante plus-que-cousine, un tantinet hors du temps, vers qui chacun peut se tourner quand tout va mal. Tante Hilda est notre semblable, éternellement disponible, cet être aimant, proche et attachant dont nous avons tous tellement besoin.

NB: Cette réponse est un extrait du dossier de presse...

- Que va apporter l'entrée de la société Hildegarde dans le capital? Est-ce que les choix stratégiques du studio vont évoluer?

Cette société est ultra minoritaire dans le capital de Folimage, détenu à une écrasante majorité par ceux qui y travaillent.  Pour le moment elle est en observation.

- Quels sont les nouveaux projets Folimage?

Un projet en route:

  • Phantom Boy

Le nouveau film de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol (Une vie de chat) sortira en 2015. Diaphana, un des plus importants distributeurs indépendants français, vise un lancement à Cannes. Le film est en chantier, depuis 2010. Audrey Tautou, Jean-Pierre Marielle et Edouard Baer sont les principales voix du film.

 

Quatre nouveaux projets en gestation:

Quatre nouveaux projets de longs métrages d’animation sont actuellement en développement au studio Folimage. Ils seront présentés au prochain Cartoon movie.

  • Un Noël chez les Affreux (Réalisation : Camille Rossi et Frédéric Schaeffer) Adaptation du roman Affreux, sales et gentils, paru chez Nathan. Une comédie désopilante.
  • Mister Sirocco, écrit par Michel Fessler (La marche de l’empereur, Ridicule, L’odyssée de l’espèce…) et réalisé par Benoit Chieux. Un film tendre et poétique pour les tout-petits.
  • Maximka de Youri Tcherenkov, l’histoire étonnante et fantastique d’un enfant-chamane égaré entre les pipelines de Gazprom et le monde merveilleux du cirque, au début de l’ère post-soviétique.
  • La Corne de Brume d’Etienne Delessert (un des dix plus grands graphistes vivants, éditorialiste au New York Times) scénariste : Jean-Claude Carrière. Un conte universel sur le retour vers ses racines.

Pour compléter cette interview:

un article avec making-off de Frédéric Bernard pour France-Bleu
 

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