Moi j' aime bien quand le cinéma reste une expérience collective,
entre "s'enfermer" entre 4 murs et regarder un court tout seul sur son ordi
il y a plein de possibilité à réinventer,
et le numérique réduisant les contraintes,
c'est sûrement une bonne époque pour envisager d'autres manières de regarder des films ensemble,
les formes que proposent l'Hybride à Lille par exemple vont dans ce sens et sont tout à fait intéressantes,
c'est pas tant le fait d'être à plusieurs pour le visionnage qui importe
c'est surtout de pouvoir en discuter après, de partager l'experience commune vécue,
perso, j'ai vite fait d' oublier les nombreux films que j'ai vu sur internet et je peux vite être dans la surconsommation
alors que les films vu en groupe (longs ou courts) restent ancrés en moi si je les partage avec autrui,
et sans aller dans la métaphysique, le simple fait de confronter ce qu'on a pu voir dans tel ou tel films,
avec la manière dont a pu l' appréhender une autre personne
fait du visionnage une expérience plus personelle dans laquelle on s' approprie ce qu'on a vu
je crois d'ailleurs que les courts se prêtent bien à la discsussion,
si on ne discute pas du film après l'avoir vu en groupe
je vois pas vraiment l'intéret , en effet, de s'enfermer entre 4 murs,
à part pour les conditions "optimales" de visionnage que ça pourrait offrir
j'ai organisé des projections de courts métrages d'animation sur le festival du film de Reykjavik,
des programmes d'une heure et demi environ avec l'idée de proposer une animation différente
de celles que l'on peut voir au cinéma, et notamment que l'animé ne se limite pas à une seule technique
à chaque fois il y a eu du monde et les gens sont sortis enchantés et piqués dans leur curiosité
(les séances étaient gratuites)
quant au crime passionnel chez les toupoutous,
moi ça me fait penser à pirouette cacahuète,
ça me fascinera toujours autant que tout le monde connaisse cette chanson
et chante le plus joyeusement du monde qu'un mec habite dans un bout de carton
et qu'un facteur se casse le bout du nez dans les escaliers,
ce clip animé résume bien le concept,
le facteur pourrait se faire violer qu'on continuerait de chanter...
d'ailleurs, au passage, après plusieurs années de mystère on a retrouvé l'auteure originale de pirouette cacahuète
c'est ma vie qui en était bouleversé, et le reportage du journal local est un chef
d'œuvre grolandesque