Franklin et le Trésor du Lac

[cé]

Alleï, dernier nanar des vacances, Franklin et le Trésor du Lac, réalisé par Dominique Monféry (réalisateur-animateur du Destino de Dali-Disney, animateur sur Tarzan), coproduction Alphanim et Nelvana.

Pas si déçu que ça en fait, c'est même celui qui m'aura donné le plus d'émotion, mais j'avoue que je suis très sensible (allez savoir pourquoi, je ne sais pas) aux histoires de souvenirs de vieillards, les larmes me montent systématiquement aux yeux quand je regarde l'Homme qui plantait des arbres par exemple...

En gros c'est les grandes vacances, la tante exploratrice-archéologue (Indiana Jones avec une carapace) de Franklin est de retour au village avec sa filleule (une fille !). Retrouvailles, diners en famille, petites facheries-séductions entre la filleule et Franklin. La grand mère raconte son passé douloureux : un soir d'été elle dormait dans sa tente, un feu de foret dtra détruit sa maison la laissant seule. Les seuls souvenirs de ses parents gisent dans une boite à souvenir qu'elle a enterré mais ne parviens pas à retrouver (l'incendie a rendu la forêt méconnaissable).
Or la mamy tombe malade et dans son délire elle demande sa boite à souvenir. Franklin décide donc de partir en expédition avec sa tante et ses copains pour trouver la boite et guérir (forcément) la mamy malade.
S'ensuit un voyage avec rencontres, fâcheries, aventures et bien sur succès mais l'histoire révèle des surprises qui ne sont pas sans faire penser au Secret de la licorne (le trésor n'est pas forcément là où on le cherche)...

Même si le rythme et la scénographie est plus cinématographique, techniquement c'est de l'anime de série sans plus et c'est le plus regrettable, on ne sent pas une volonté de faire évoluer la série comme il pouvait y avoir dans le film des supernanas par exemple. A part quelques morceaux de 3D ou de compositing numérique (une porte par ci, un médaillon par là) qui se voient comme un cheveu au le milieu de la soupe, le tout est standardisé. Les décors sont nunuches comme du Franklin, c'est velouté et coloré, une nature idéalisée quasi impressionniste avec un rendu un peu "brosse à dent" dans les aplats. La qualité est d'ailleurs assez inégale, la grotte du grizzli par exemple parait presque bâclée et n'évoque que vaguement la richesse d'un grenier ou d'un capharnaüm de brocanteur.

Au final c'est bien pensant, techniquement normé, l'histoire est divertissante sans grande originalité, un spectacle familial digne d'être conseillé par Télérama.

Mes petits bouts ont été séduit, ils sont restés attentifs et sont rentrés en empathie avec ces tortues atteintes d'elephantiasis.
Le but est donc atteint.

+
cé