Salut les fous, salut les passionnés, salut ma "chair" grosse madame et salut Cé,
Déjà merci de relayer l'info.
Je suis totalement d'accord avec toi Cé, sur ta vision de"qui" devrait payer la somme. Et je suis absolument désolé de voir que les choses avancent si lentement sur ce dossier, depuis les nombreuses années et les nombreuses interventions d'untel ou de tel compositeur(s) tel syndicat ou institution ....
Cela fait presque 5 ans que je suis à Supinfocom, et 5 ans que j'en entends parler de ces histoires, et 5 ans que j'en parle du coup; avec le compositeur qui a essayé de faire bouger les choses (compositeur d'Aldente) et d'autres, avec l'administration, j'ai eu une discussion avec le directeur pédagogique des années supérieures alors que j'étais encore en P2, j'ai été aussi invité par l'ancienne directrice et fondatrice de l'école Supinfocom à une table ronde aux E.magiciens organisée par Supinfocom et la SACEM sur ces questions ... Bref, je suis loin d'être un expert, mais j'en ai entendu parlé de ces histoires, en long, en large, en travers et de travers, d'un coté de la barrière et de l'autre !
Malgré tout, ça fait plus de 20 ans que l'école existe, et on a l'impression que les choses ne bougent pas assez : les étudiants continuent à collaborer avec les compositeurs leur demandant un travail bénévole, et pour certains encore, faisant miroiter l'argument "ultra-prétentieux" que travailler sur un projet d'étudiant de Supinfocom (et faire la musique gratos) c'est un bon moyen de promotion pour le petit compositeur pro ....
On remarquera quand même que Supinfocom essaye maintenant de mettre en place la charte proposée par la Sacem, et de faire signer des contrats (dont le modèle a été proposé par le SNAC)
Alors oui, on aimerait bien que les choses se passent autrement! On aimerait bien que la collaboration se fasse de manière plus respectueuse ! Mais nous étudiants, devons quand même faire un film, et le problème de la musique est notre, et bien sûr nous n'avons pas les pouvoirs de décision des budgets.
Alors que faire ? Continuer à jouer le jeu joué depuis 20 ans : trouver un compositeur "correct" mais surtout gentil qui fasse le travail gratos, et cautionner le système ?
Dire non à tous les compositeurs qu'on va voir parce qu'on trouve que leur travail colle vraiment à ce qu'on souhaite et leur dire non car les prix sont élevés, qu'on ne veux pas avoir à mettre la main à la poche ou se bouger, trouver illégitime sa demande "d'être payé" car on serait "étudiants" et aller chercher le compo gratuit ?
Bah non, nous avons décider de faire autrement! Soucieux du travail du compositeur, nous avons négocier avec lui un truc plus accessible et nous avons été voir l'administration qui n'a pas prévu de budget cette année pour ça (forcément...), nous nous sommes renseigné longuement, nous avons appelé les institutions CNC, SACEM, aides territoriales, nous avons essayé de comprendre les problèmes d'éthiques que poserait l'aide à des étudiants. Et malgré ces grandes portes qui se ferment (avec leurs raisons légitimes) nous avons décidé de continuer notre recherche, de vendre des illustrations et des gâteaux en pause, de monter ce projet de crowdfunding, et bien sûr en parallèle on continue à discuter avec l'école.
Le but étant de ne pas être conditionner par les choix de l'école (auquel personnellement je n'adhère pas concernant ces questions) et de ne surtout pas être tributaires des conséquences , mais de prendre les choses à bras le corps, et d'essayer de faire avancer les choses, en faisant un premier pas vers une collaboration plus respectueuse, même si évidement la personne qui paye ne devrait pas être nous, ou les internautes, ce serait au producteur (donc l'école). Mais c'est un idéal qu'on souhaite que l'école atteigne à terme, peut être après notre démarche qui pourrait (du moins je l'espère) ouvrir ou petite brèche vers cette possibilité.
Alors oui oui, cette nouvelle démarche peux choquer, et risque encore de faire renaitre le débat éternelle du compositeur qui s'est fait mal traité et qui rage contre l'école (ce que je peux comprendre), une nouvelle occasion de refaire polémique sur ce qui s'est fait, et ce qui se fait encore, qui entraine des étudiants à prendre la décision de faire des recherches de financements eux-mêmes...
Mais moi je suis plutôt intéressé par les solutions qui pourraient être mises en œuvre chacun à notre niveau pour faire changer les choses ! Hors de question que tous les étudiants se mettent à faire du crowdfunding à l'avenir pour régler ces questions ! Et quel temps utilisé en démarchage en vente en organisations diverses pour monter ce projet de financement en plus du film qu'on a à faire et qui nous prend déjà un temps de malade. Je ne souhaite pas que ça devienne une tradition bien au contraire !
Donc si vous avez des suggestions, n'hésitez pas !