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ZARAFA de de Rémi Bezançon, Jean-Christophe Lie ( respectivement réals de " Le premier jour du reste de ta vie" et de "L'homme à la gordini" )
Synospsis : Sous un baobab, un vieil homme raconte aux enfants qui l’entourent, une histoire : celle de l’amitié indéfectible entre Maki, un enfant de 10 ans, et Zarafa, une girafe orpheline, cadeau du Pacha d’Égypte au Roi de France Charles X.
Zarafa est librement inspiré de l'histoire de la première girafe française, anecdote authentique racontée par Jeanne Desto dans un épisode de Karambolage. Mais le film prend des libertés narratives, beaucoup, ce qui vient à l'esprit c'est même : beaucoup trop... Parce que le cadeau de Méhémet Ali n'est plus simplement diplomatique, ça devient une demande explicite d'aide à la France pour faire lever le blocus turque du port d'Alexandrie. Exit donc le bateau avec un trou sur le pont pour faire passer le cou de la girafe : ici elle vole vers Marseille en ballon dirigeable, un ballon magique puisqu'il peut porter une girafe, deux vaches, trois hommes et se dirige par la pensée. Les vaches tombent du ballon et atterrissent sans dommage sur le pont d'un navire pirate, de gentils pirate comme il y en avait tant. Ensuite il y a évidemment les Alpes et ses monts enneigés entre Marseille et Lyon, peuplés de loups agressifs cela va sans dire, dans lesquels le ballon s'écrase, sans dommage pour la délicate girafe, merci pour elle. C’est l'occasion de découvrir le fameux papillon des neiges, jaune, réincarnation expresse de la courageuse vache tueuse de loups, si on exclue l'incongruité climatique une chenille aurait été biologiquement plus correcte mais évidemment moins photogénique... Ensuite le roi de France, Charles X "Le bien aimé" est décrit comme un butor méchant, exit donc l'anecdote du roi qui donne à la girafe des feuilles de rose, le long voyage a pied avec la foule en liesse, les habits faits pour la girafe. Et le film est agrémenté d'un bon gros méchant à l'ancienne, esclavagiste, cruel, rancunier et d'une musique avec choeurs extatiques et passages grandioses à la Maurice Jarre. Les animaux sont évidemment intelligents et ont des sentiments, ils pleurent, sourient, froncent les sourcils... Et sommet du Deus Ex machina, la girafe se met à parler dans le coeur du petit garçon pour le conseiller de retourner chez lui fonder un village, qu'il monte et qui croit dans la consanguinité, dans un trou perdu d'Afrique. Et évidemment, la girafe n'est pas morte vingt ans plus tard, sans descendance, comme en vrai, ça serait trop triste pour les enfants de nos jours, là elle rencontre son beau gosse et ils vivent heureux et ont beaucoup d'enfants... Ha oui, le rude gaillard qu'on croyait mort d'une balle dans le dos, bin en fait non... Mais j'en dis trop...
En sortant ma femme grommelait qu'elle ne supportait pas qu'on prenne les enfants pour des cons, je partage un peu son sentiment : quel besoin d'édulcorer, voir même réviser, une anecdote historique alors qu'elle était déjà bien assez savoureuse et qu'il suffisait d'y adjoindre ce petit page pour en faire un joli film ? Parce que le film a ses moments de grâce, des passages joliment animés (le roi, les pirates...), des décors et une mise en scène assez efficaces malgré de grosses incohérences (dans les poursuites à Paris, le jardin des plantes gigantesque, le gamin qui poursuit la girafe à pied en prenant les passages les plus compliqués, les deux petits qui se retrouvent toujours à quelques mètres l'un de l'autre tous les 1000 km...), des personnages attachants (le bédouin, le marchand arabe)...
Mais le scénario est rhédibitoire, à chaque rebondissement, incohérent ou cliché je me disais "c'est pas vrai..." et on se regardait avec ma fille d'un air navré... Pour info, le film est réalisé par Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie, il a été en grande partie fabriqué en Europe (France et Belgique) et sous traité en Chine (Shangai)
Mon fils a quand même bien aimé, il faut dire que c'est un de ses copains qui nous l'avait conseillé. Un sur quatre c'est pas si mal...
+ c
NB : la vraie Zarafa a été naturalisée, elle est au musée d'histoire naturelle de La Rochelle
"Quand la raie manta, son nez s'allongit."
Les fourmis n'aiment pas le Flamenco, Auguste Derrière, Ed. Le Castor Astral
pour les annéciens et haut-savoyard le film passe en ce moment dans le festival "cinemino" et le réalisateur sera présent sur 4 sceances (2 seances le samedi 3 et 2 sceance le dimanche 4 mars)...
Salut ! Je suis allé voir Zarafa en famille ce week-end, j'ai aimé, quelques critiques cependant sur certains plans que je n'ai pas trouvé très bien animés (surtout un avec les enfants qui courent pendant la poursuite avec le chien (on dirait qu'ils volent), et le chien qui lui aussi n'est pas très bien animé à certains moments (ce qui m'a fait penser que ça avait peut-être été rotoscopé). Malgré quelques passages où tout se passe un peu trop bien, j'ai globalement passé un bon moment et trouvé l'histoire touchante. Voili ! A plux !