bUrP° a écrit:oui bien sûre que le nombre de projets est exorbitant mais à mon avis ça serais bien de recensé ceux qui sont susceptible d'être réalisé .
Oui, effectivement.
bUrP° a écrit:...mais bon si tu veux que l'on enlève ton film?
:J'en ris aux éclats !: :J'en ris aux éclats !:
Ca serait justifié.
Oui, j'avais vu. C'est gentil, j'ai apprécié l'attention et ai été épaté.
Cela importe peu... a écrit:En fait,ce qui serait intéressant, c'est de savoir quels sont les films qui sont déjà entré en production à l'heure actuelle.
(question candide à 20 centimes d'euros, j'imagine que vu le prix et le nombre de partenariat engagés, on ne commence pas un film d'animation sans être sûr de le finir, mais est ce déjà arrivé qu'un film commence à être animé, puis soit obligé de s'arrêter sans arriver à terme ?)
Ca arrive qu'un film soit "baclé" au final pour sortir. Un exemple fameux, c'est le Corto Maltese. Et je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de film qui demarrent avec un budget 100% sur...
Alors, pour avoir vécu le truc dans son ensemble, je vous fait un petit topo des étapes d'un long métrage en France
1 - l'idée : L'auteur et/ou le réal a une vague idée, qu'il croit géniale et originale (
et si on faisait un film de sushis ? trop drôle !) Ils rédigent quelques textes et pondent trois ou quatre crobarts et les montrent un peu autour d'eux (autres prods, télés, distribs...) pour sonder le terrain. A ce stade le retour est à 99% "
génial ! je le veux absolument ! des sushis ! woah top ! revenez dès que vous en avez plus !" (traduire :
"rien à foutre de votre connerie. On verra ça qd vous aurez un scénar"). Dans le 1% qui reste, ils disent rien et signent un chèque pour passer à l'étape suivante.
2- le développement : encouragés par les commentaires ci dessus (99%) ou le chèque ci dessus (1%), l'auteur et le prod se lancent dans le développement : écriture d'une version complète du scénar, design graphique (pas intégral, mais bien avancé), extraits de story boards, pilote, budgets prévisionnels, plan de financement.
Cette étape va être financée en fonds propre par le producteur si il a des sous, et par différents fonds d'aide et de développement.
A ce stade on peu parler de projet réel, car l'auteur est (doit être) payé pour faire ça, et il y a déjà une prise de risque pour le producteur (quoique encore minime). Mais on ne peux pas parler d'un film "qui va se faire"
3 - la recherche de sous. Une fois finit le développement, on cherche les sous, tout en continuant à améliorer le projet. Ça peux prendre très longtemps. Certains vont attendre que le budget soit réunit...
3b ... mais d'autres vont déjà commencer à fabriquer (story complet, bible, etc...). C'est qu'à ce stade le producteur n'est pas encore sûr de faire le film mais que il veut quand même fidéliser les équipes, retenir les talents, créer le buzz, motivier les partenaires indécis...
4 - A un moment donné, la prod se lance et on commence la fabrication, la production.
A mon sens, il n'y a pas de sens à parler des projets au stade 1. Y'en a 40000 sur le marché. Et la plupart ne vont pas plus loin, faute de réelle envie.
Au stade 2, il est encore très courant que des projets soient abandonnés faute d'envie. Ca peut être le prod qui réalise que les sushis... bof, hein... ou le réal qui se dit que consacrer 5 ans de sa vie aux sushis... rebof. Ou encore le scénariste qui s'entend pas avec le prod. Ou les ayants droits d'une oeuvre qui se disent que le prod est pas le bon cheval ...
Au stade 3, on peux en parler comme d'un projet. Mais c'est pas sûr que ce soit très intéressant de le faire, car la plupart des projets vont se casser la gueule au stade 3.
Au stade 4, on peux parler de film qui va (devrait) se faire.
le stade 3b est ambigüe, car seul le prod et son comptable savent si le projet est réel.
A noter que de nombreuse boites de prods multiplient les "faux" projets à l'étape 1 pour motiver leurs équipes, et d'autres multiplient les projets à l'étape 2 parceque les fonds de developpement ne sont pas très dur à obtenir.