Fous d'Anim

Cela fait quand même beaucoup d''étudiants ou ex de Supinfocom que j'entends se plaindre de ce genre de fonctionnement. Hormis le fait que ça soit une très bonne école (et encore, il n'y a pas forcément besoin d'avoir un enseignement hors du commun lorsque l'on peut se permettre de prendre les meilleurs et les plus motivés au concours d'entrée. ils progressent d'eux mêmes) et que les films soient de bonne qualité, il faut faire la part des choses. Ils doivent quand même bien avoir des retombées vue leur réputation. Je ne comprends pas qu'avec une formation à ce prix là, ils se permettent de faire payer les compositeurs par les étudiants (qui forcément culpabiliseront de leur faire payer trop).
Pourquoi les anciens étudiants ne s'allieraient-ils pas aux compositeurs y ayant travaillés pour faire une réclamation auprès de l'école et demander des changements sur ce point là, s'il est si problématique? Avec quelqu'un de bien motivé aux commandes, ça ne serait pas compliqué de récupérer les adresses de tout le monde pour lancer un tel mouvement.
Enfin moi je dis ça...

Je crois que bcp de rencontres et de discussions ont déjà eu lieu à ce sujet, sans provoquer de reel chgts la part de Supinfocom. Remonter au créneau n’intéresse plus grand monde... De mon côté j'oeuvrerai plutôt dans une autre direction : dès que j'en ai l'occasion, informer les intervenants extérieurs "des méthodes" de cette école... Ensuite chacun fait comme il le souhaite bien sur...

En fait, Nico, il y a déjà eu un mouvement de lancé il y a quelques années à ce propos, mené par C. Héral, Y. Volsy, O. Calmel, M. Alvado (et peut-être d'autres), avec le soutien de l'UCMF, du SNAC et de la SACEM (action à la quelle j'ai participé au début). L'action concrète a été de bloquer l'exploitation de certains films car aucun contrat n'avait été signé alors que Supinfocom s'était permis de vendre les films. Cela a abouti à une rencontre avec les directrices, à la rédaction d'un contrat qui est devenu le contrat type de de Supinfocom, et à la rédaction d'une Charte. Hélas, cette action n'a pas encore réussi à convaincre Supinfocom de prendre acte du fait qu'elle se comportait en producteur.

A la suite de cela, plus aucun compositeur du collectif n'a souhaité faire de film Supinfocom... sauf moi, pour des raisons très personnelles (c'est en partie dû au fait qu'un intervenant pédagogique à Valenciennes est un ami proche).

J'ai cru comprendre qu'au début de l'année, les étudiants s'engagent déjà à céder leur film sans pouvoir mesurer à quel point le contrat est déséquilibré pour eux (ils dépensent pour produire un film sur lequel ils ne gagneront rien), faute d'expérience dans le domaine. La multi-diffusion TPS du Marchand de Sable en 2006 a rapporté 5 euros de droits SACD à chacun des auteurs du film. Une maigre consolation!

YuHirà a écrit:A la suite de cela, plus aucun compositeur du collectif n'a souhaité faire de film Supinfocom... sauf moi, pour des raisons très personnelles (c'est en partie dû au fait qu'un intervenant pédagogique à Valenciennes est un ami proche).

Correction : j'ai trahi la cause , puisque je viens de participer à un film Valenciennes, contacté par des étudiants que j'avais rencontré sur un film du laboratoire l'an dernier.
J'ai beaucoup hésité, et me suis dit que c'était quand même l'occasion de voir si les choses avaient bougé à Supinfo. Par ailleurs j'ai croisé Marie-Anne à la même époque - elle n'était pas encore mise à l'écart-, qui m'a indiqué vouloir faire signer la charte, et que le défraiement des compositeurs était prévu.
Mais voilà, au final, même pas un remboursement de train, et j'ai effectivement rencontré des étudiants aux abois, lâchés par leur direction.
Ce sera probablement un coup d'épée dans l'eau, mais je vais me fendre d'un courrier aux autorités de tutelles de l'école pour les informer de la situation.
Par ailleurs, l'organisation d'un "boycott" de l'école me semble possible par le biais des quelques forums que sont amenés à solliciter les étudiants. Il pourrait être plus efficace qu'on ne le pense,étant donné la circulation de l'information aujourd'hui

PS : j'en rajoute encore une toute petite couche suite au com de Yan. Suite a mon pb récent avec Supinfocom, j'ai raconté sur pas mal de forums (seul réseau d'ampleur à ma disposition) ma petite déconvenue avec cette école. Et j'ai été étonné de recevoir des MP ou mails d'un nombre important de freelances (compositeurs, graphistes, character designers, etc..) et même d'étudiants (on l'a encore vu ici), qui comme moi ce sont fait avoir et me racontaient leurs tristes aventures... Ils s'en voulaient tous d'avoir succombé au charmes estudiantins de ces projets sans prendre aucune précaution légale, et en voulaient bien sur à Supinfocom pour son manque de sérieux (son mépris ?)...

Merci Yuhira pour ces précisions.
Comme je l'avais compris, ce sont les compositeurs qui ont initié ce mouvement, et qui étaient autour de la table.
Mais si l'action était renforcée par les ex-étudiants, peut être aurait-elle plus d'impact? Ils sont très nombreux et bien placés pour connaître le fonctionnement de l'école. Comme zikayan, je pense que ce genre d'actions sont possibles par le nombre et la circulation de l'information.
Mais je vais m'arrêter là, je n'ai pas grand chose à faire sur ce sujet, n'ayant rien à voir, de près ou de loin, avec cette école.

Correction : j'ai trahi la cause

Je me sens moins seul alors

A la demande de l'auteur du sujet original, le contenu relatif à Supinfocom et la musique a été scindé dans un sujet à part. Voilà, c'est juste pour préciser, vous pouvez continuer